Katia Guilliere
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Katia Guilliere
On parle toujours de Katia pour son rôle actuelle d'entraîneur, mais je serais curieux de savoir si il existe des documents sur elle en tant que gymnaste
Re: Katia Guilliere
Oui d’où vient cette passion pour la GR? Car c'est un très bon entraineur ! On aura beau dire mais les dernières meilleures françaises sont passés entre ses mains ^^ Julie Gournay, Nathalie Fauquette, Delphine Ledoux (et maintenant Nada :p )
A t-elle été gymnaste de haut niveau ? Sinon depuis combien de temps entraine t-elle en pole ? etc... Personne a une biographie xD, ca ferait un bon article pour le gymnaste ça :) !
A t-elle été gymnaste de haut niveau ? Sinon depuis combien de temps entraine t-elle en pole ? etc... Personne a une biographie xD, ca ferait un bon article pour le gymnaste ça :) !
Anne-So- Nombre de messages : 2490
Age : 31
Localisation : St Etienne (42) // Clermont-Ferrand (63) // Lyon (69)
Emploi/loisirs : Ingénieure Chimiste
Niveau de GR : Afed// TF // JUGE 2 //
Date d'inscription : 02/04/2007
Re: Katia Guilliere
Quelques photos :
bichon- Nombre de messages : 3158
Age : 27
Localisation : Lille
Emploi/loisirs : Costumière
Niveau de GR : Nationale C Sénior
Date d'inscription : 14/10/2010
Re: Katia Guilliere
Interview de Katia Guillière réalisé par Le Gymnaste
A quel âge as-tu commencé à entrainer ?
J’ai toujours baigné dans le monde de la gymnastique. Ma mère était gymnaste artistique à la Nantaise dans les années 50. C’est donc tout naturellement qu’elle m’a inscrite au club de Saint Nazaire à l’âge de 6 ans. Après 5ans de gymnastique artistique, je me suis tournée vers la GR qui m’était plus prédestinée vue ma peur des acrobaties et mon aisance en souplesse. J’ai évolué dans la GR pendant quelques années jusqu’au niveau fédéral de l’époque. Puis, je me suis vite découvert un réel plaisir à enseigner dès l’âge de 15ans. De 1989 à 1993, j’ai été bénévole au sein du club de Saint Nazaire dans lequel j’avais la charge des groupes GNG et des individuelles ainsi que les groupes loisirs. Très vite, l’enseignement est devenu une réelle passion et j’ai passé mes diplômes d’initiateur moniteur et entraineur dans ma région des Pays de Loire. Après un interlude d’un an (je suis partie vivre aux Antilles), je suis revenue à l’entrainement où j’avais en charge des individuelles. Comme j’étais bénévole, j’ai pris en parallèle, de 1994 à 1995, un travail de nuit pour pouvoir entraîner le jour. En 1995 lors d’un championnat de France à Troyes, Josette Bonvoisin (responsable de la GR Française à l’époque) a souhaité me rencontrer pour recruter une de mes gymnastes au pôle de Calais. Après plusieurs rencontres sur le sol calaisien, Monsieur et Madame Bonvoisin m’ont proposé de venir travailler à Calais. Ces derniers appréciaient ma passion, ma détermination et mon ambition pour ce sport. Ma soif d’apprendre en ce lieu qui préparait les Jeux Olympiques d’Atlanta de 1996 me faisait rêver. Ils ont proposé de m’embaucher pour passer mon BEES 1er degré. Après réflexion, à 21 ans j’ai démissionné de mon travail de nuit, quitté mes amis et ma famille pour rejoindre le Nord Pas de Calais en septembre 1995.
Quelle formation as-tu suivi ?
J’ai passé mon BEE1er degré en deux ans 1996 1997 en travaillant en parallèle au pôle de Calais sous la responsabilité des entraineurs de l’époque. Pendant ces 2 années j’ai eu la chance de voir évoluer et partager la préparation Olympique d'Atlanta d’Eva Serrano et de l’ensemble France sous la direction de Dina Atannassova Valérie Bonvoisin Ludmil Kotzev. J’ai travaillé et beaucoup appris aux côtés de Bénédicte Augst qui avait la responsabilité des individuelles juniors France. En 2006, j’ai fait une Vae pour mon BEE2 dont j ai obtenu la totalité de validation. J'ai également au fil des années obtenu tous mes diplômes de juge de 1 à 5 et j’ai jugé des tournois internationaux et des compétitions nationales. J'ai également suivi des formations FFG sur la préparation physique et mentale.
Quels sont les qualités pour être un bon entraineur ?
Pour être un bon entraîneur Gr, il faut à mon sens avoir beaucoup de respect pour ses gymnastes et ne jamais leur mentir ou les leurrer sur leur avenir quand elles intègrent un pôle ou d'une saison à l'autre. 35 heures d'entraînements semaine c'est plus qu'un choix personnel; c'est un engagement de tous les jours, un échange et une confiance permanente entre l'entraîneur et l'entraînée. Je suis quelqu'un de très exigent, rigoureux et très perfectionniste, le moindre détail à une grande importance pour moi. Chaque entraîneur aime un certain style de gymnaste, je véhicule au travers de la formation l'élégance et la précision du geste. Je leur apprends à partager, aimer, et travailler avec le cœur. Mais pas seulement, le respect et l’humilité doivent faire partie de leur carrière peu importe leur niveau ou leur âge. La difficulté de ce sport impose une rigueur et l'ambition qui les habite ne se choisit pas, elles l'ont ou ne l'ont pas et de cela dépendra leur avenir. Mon recrutement se fait certes sur des critères physiques, mais pas uniquement. "Le pied" est pour moi essentiel mais surtout il y a l'esprit et la motivation... La première rencontre est souvent significative sur le profil et la personnalité de la gymnaste. On m'a souvent reproché d'être " trop " proche de mes gymnastes, mais malheureusement le côté affectif (le feeling) est indissociable pour les pousser au bout de leur possibilité et exiger d’elles leur maximum. Il faut savoir les écouter, les aimer et leur dire. Les échanges n'en seront que plus riches.La culture générale et la culture musicale sont aussi essentielles à l'élaboration des compositions. Souvent j explique l'origine de la musique sur laquelle elles vont devoir s'exprimer et ce qu'elle raconte. J'ai pour exemple la chanson "Avec le temps "de Léo Ferré sur laquelle j'ai chorégraphié un ballon, j'ai expliqué, raconté et fait lire à la gymnaste l'histoire de ces paroles et qui en était l'auteur, sa manière à lui de chanter cette chanson en vidéo, pour s'imprégner des sentiments à dégager, et nous les faire partager au travers de l expression corporelle et artistique...
Quels sont les meilleurs résultats que tu es obtenu ?
Les 9 titres absolus de championne de France de Delphine ,7 ème au monde de Moscou à la corde et les JO de Londres mais aussi beaucoup de titres nationaux en avenir espoir junior senior et villancher. Je ne listerais pas les podiums mais chacun d'entre eux a été une grande fierté...Il y a aussi la magnifique reconversion dans le monde artistique de Nathalie Fauquette danseuse reconnue des comédies musicales et autre compagnie de renom.
Qui sont les premières filles que tu as commencé à entrainer et dans quel club ?
Au snos j ai formé beaucoup de gymnastes en GNG et surtout deux individuelles Sonia Lège et Emeline Debuschere... A partir de 1997 au pôle de Calais, j'ai eu sous ma responsabilité mon propre groupe de gymnastes. La première génération était formée de Laetitia Mancieri ( JO 2000) ; Anne Laure Klein ( JO 2000) ; Virginie Loddo ; Gaëlle Monteuis ; Caroline Delacourt ; Blandine Poupart ( ENS France Junior) ; Aurélie Lecomte ( ENS France Junior) ; Annabelle Ledrich ( entraîneur) ; Sarah Chatonnier ( ENS France Senior) ; Ludivine Julien ; Justine Holvoet ; puis Claire Lapère ( France junior ind) ; Nathalie Fauquette ( ind Monde 2005 2007 et ENS France ) ; Julie Gournay ( ind et ENS France) ; Agathe Vincourt ( ENS France Junior) ; Roxane Barbaste ( Ind Europe 2008) ;Marine Leclaire( ind France Senior) ; Marine Dupuis ; Charlotte Coste ( ind France Junior) ; Clémence Andreu Sabater ; Marguerite Bouvier ; Candice Lerebourg... Delphine Ledoux (JO 2012). Aujourd’hui Nada Jennane (Europe junior 2012 ind et championne de France JUNIOR 2013) ; Astrid Rabette (ind France Junior et vice championne de France Junior 2013) ; Axelle (Championne de France coupe Espoir2012) et Chloé Jovenin ; Alisson Chatelle ; Melany Duval ; Susie Queru ; Valérie Romanski (championne de France Avenir 2013) ; Julie Dewynter Et encore d autres qui ont pu bénéficier de la formation du pôle et leurs encadrants Svetlana Karbanov et Yannick Blanchard
Quelles formations as-tu reçu au cours de ta carrière ?
La meilleure formation pour moi a été les voyages et l'observation en compétition en salle d'échauffement. Au travers de chaque déplacement, je m'abreuvais de ce qui se faisait de mieux à l'étranger chez les Russes les Biélorusses l’Ukraine mais aussi l’Espagne l'Italie sans oublier La Bulgarie... Ensuite je me fais mes propres réflexions sur mon travail et je me remets en question sur chaque échauffement ou travail spécifique pour l'améliorer... On ne sait jamais tout sur tout et les regards extérieurs sont très importants pour moi même si au final c'est moi qui décide. Je n'omets jamais d'écouter les remarques des collègues ou des juges pour progresser : c'est essentiel ; car même si j affiche un tempérament bien tremper je suis quelqu'un de très sensible et qui parfois perd confiance en soi. Mais je sais que je peux compter sur certaines collègues fidèles et dont je me suis rapprochée surtout depuis 2005 et Montpellier.
Quels sont tes plus beaux souvenirs ?
Je dirais qu’il y en a plusieurs. La finale mondiale de Moscou à la corde de Delphine et le plus fort en émotion restera à jamais Montpellier... 13 ans de travail et l'aboutissement d'un énorme challenge...
Si tu avais un conseil à donner aux futurs entraineurs ?
Restez humble et ne pas cherchez la lumière. L’athlète et son bien être doivent être une priorité. La reconnaissance est longue mais la plus belle reste toujours celle de vos gymnastes. Etre forte et combattre chaque obstacle rend plus fort... Croyez-moi les embûches j'en ai connu pendant très longtemps et je me suis battue contre chaque injustice pour prouver encore et encore que l’on avait notre place.... Croire en soi et savoir se remettre en question sont aussi des clés importantes. On peut être exigent avec ses athlètes mais il faut toujours être juste et honnête. Un bon entraîneur doit savoir se faire comprendre et expliquer ce qu'il souhaite sans forcément le montrer... Savoir exploiter au mieux les qualités de ses gymnastes les mettre en valeur. Leur expliquer tous les termes gymniques et leur importance. Le discours et les échanges doivent être les mêmes pour être compris et assimiler ; même si la répétition des consignes est notre quotidien, il ne faut pas lâcher...
Quels sont les points compliqués à gérer quand on est entraineur ?
Le quotidien, l’adaptation, les coups de blues et le stress post compétitif... Il faut savoir re booster son athlète après un échec, les canaliser et les re cadrer après une victoire, gérer les petits bobos et les personnalités parfois plus fragiles chez les unes et plus fortes chez les autres, leur apprendre à se respecter et vivre en groupe ... En fait beaucoup de pédagogie pour ses pré ados et adolescentes en pleine construction de vie. Le sport de haut niveau est une très bonne préparation à la vie active, il forge le caractère et prône l'autonomie. La blessure de Delphine en 2005 a été très dure à gérer, la reprise fut longue mais tellement bien encadrée par l'équipe médicale qu'elle n'était plus qu'un mauvais souvenir trois mois plus tard...
Si tu devais revivre certains moments dans ta carrière, que revivrais-tu ?
Toutes les expériences bonnes ou mauvaises sont formatrices. Elles vous font mûrir et progresser... Elles vous permettent justement de ne jamais refaire deux fois la même erreur. J’aimerais juste revivre le cerceau de Montpellier dernier engin pour la qualification Olympique...et cette ambiance de tout un public derrière vous, j'en ai encore des frissons...
Tu as entrainé Delphine Ledoux, quels souvenirs gardes-tu ? Qui est aujourd'hui capable de prendre la relève ?
Delphine et moi, ce sont 13 années de travail, de joie, de peine, de coups de gueule, de blessures, de voyages, de compétitions, de rires, de larmes, de bonheur et l'aboutissement d'une complicité qui ne sera jamais fissurée. Delphine est une jeune femme généreuse et humble, dotée d'un caractère et d'une personnalité très forte. Son ambition et son perfectionniste lui ont permis de réaliser ses rêves... et lui permettront aussi de réaliser ceux à venir. Aujourd'hui, seule Ksenya peut prétendre à la qualification aux Jeux Olympiques de Rio. C’est une gymnaste complète avec beaucoup de caractère. Elle doit encore trouver sa propre identité pour se démarquer des autres gymnastes. Elle en a le potentiel technique et corporel. Avec l'expérience des compétitions elle relèvera ce défi avec le soutien de tous. Je lui souhaite sincèrement. Ensuite, nous avons de très jolies gymnastes beaucoup plus jeunes en devenir, sur qui il faudra compter pour l’accompagner et pour 2020.
En conclusion, pourquoi avoir voulu devenir entraineur ?
Tout simplement par passion et parce que j'adore entraîner. Ce qui compte beaucoup aussi pour moi ce sont les liens que je garde avec mes gymnastes et de voir ce qu'elles sont devenues. La reconnaissance qu'elles me portent est synonyme d'un très grand respect (même des années plus tard) et que je leur renvoie en étant toujours là pour elles.
A quel âge as-tu commencé à entrainer ?
J’ai toujours baigné dans le monde de la gymnastique. Ma mère était gymnaste artistique à la Nantaise dans les années 50. C’est donc tout naturellement qu’elle m’a inscrite au club de Saint Nazaire à l’âge de 6 ans. Après 5ans de gymnastique artistique, je me suis tournée vers la GR qui m’était plus prédestinée vue ma peur des acrobaties et mon aisance en souplesse. J’ai évolué dans la GR pendant quelques années jusqu’au niveau fédéral de l’époque. Puis, je me suis vite découvert un réel plaisir à enseigner dès l’âge de 15ans. De 1989 à 1993, j’ai été bénévole au sein du club de Saint Nazaire dans lequel j’avais la charge des groupes GNG et des individuelles ainsi que les groupes loisirs. Très vite, l’enseignement est devenu une réelle passion et j’ai passé mes diplômes d’initiateur moniteur et entraineur dans ma région des Pays de Loire. Après un interlude d’un an (je suis partie vivre aux Antilles), je suis revenue à l’entrainement où j’avais en charge des individuelles. Comme j’étais bénévole, j’ai pris en parallèle, de 1994 à 1995, un travail de nuit pour pouvoir entraîner le jour. En 1995 lors d’un championnat de France à Troyes, Josette Bonvoisin (responsable de la GR Française à l’époque) a souhaité me rencontrer pour recruter une de mes gymnastes au pôle de Calais. Après plusieurs rencontres sur le sol calaisien, Monsieur et Madame Bonvoisin m’ont proposé de venir travailler à Calais. Ces derniers appréciaient ma passion, ma détermination et mon ambition pour ce sport. Ma soif d’apprendre en ce lieu qui préparait les Jeux Olympiques d’Atlanta de 1996 me faisait rêver. Ils ont proposé de m’embaucher pour passer mon BEES 1er degré. Après réflexion, à 21 ans j’ai démissionné de mon travail de nuit, quitté mes amis et ma famille pour rejoindre le Nord Pas de Calais en septembre 1995.
Quelle formation as-tu suivi ?
J’ai passé mon BEE1er degré en deux ans 1996 1997 en travaillant en parallèle au pôle de Calais sous la responsabilité des entraineurs de l’époque. Pendant ces 2 années j’ai eu la chance de voir évoluer et partager la préparation Olympique d'Atlanta d’Eva Serrano et de l’ensemble France sous la direction de Dina Atannassova Valérie Bonvoisin Ludmil Kotzev. J’ai travaillé et beaucoup appris aux côtés de Bénédicte Augst qui avait la responsabilité des individuelles juniors France. En 2006, j’ai fait une Vae pour mon BEE2 dont j ai obtenu la totalité de validation. J'ai également au fil des années obtenu tous mes diplômes de juge de 1 à 5 et j’ai jugé des tournois internationaux et des compétitions nationales. J'ai également suivi des formations FFG sur la préparation physique et mentale.
Quels sont les qualités pour être un bon entraineur ?
Pour être un bon entraîneur Gr, il faut à mon sens avoir beaucoup de respect pour ses gymnastes et ne jamais leur mentir ou les leurrer sur leur avenir quand elles intègrent un pôle ou d'une saison à l'autre. 35 heures d'entraînements semaine c'est plus qu'un choix personnel; c'est un engagement de tous les jours, un échange et une confiance permanente entre l'entraîneur et l'entraînée. Je suis quelqu'un de très exigent, rigoureux et très perfectionniste, le moindre détail à une grande importance pour moi. Chaque entraîneur aime un certain style de gymnaste, je véhicule au travers de la formation l'élégance et la précision du geste. Je leur apprends à partager, aimer, et travailler avec le cœur. Mais pas seulement, le respect et l’humilité doivent faire partie de leur carrière peu importe leur niveau ou leur âge. La difficulté de ce sport impose une rigueur et l'ambition qui les habite ne se choisit pas, elles l'ont ou ne l'ont pas et de cela dépendra leur avenir. Mon recrutement se fait certes sur des critères physiques, mais pas uniquement. "Le pied" est pour moi essentiel mais surtout il y a l'esprit et la motivation... La première rencontre est souvent significative sur le profil et la personnalité de la gymnaste. On m'a souvent reproché d'être " trop " proche de mes gymnastes, mais malheureusement le côté affectif (le feeling) est indissociable pour les pousser au bout de leur possibilité et exiger d’elles leur maximum. Il faut savoir les écouter, les aimer et leur dire. Les échanges n'en seront que plus riches.La culture générale et la culture musicale sont aussi essentielles à l'élaboration des compositions. Souvent j explique l'origine de la musique sur laquelle elles vont devoir s'exprimer et ce qu'elle raconte. J'ai pour exemple la chanson "Avec le temps "de Léo Ferré sur laquelle j'ai chorégraphié un ballon, j'ai expliqué, raconté et fait lire à la gymnaste l'histoire de ces paroles et qui en était l'auteur, sa manière à lui de chanter cette chanson en vidéo, pour s'imprégner des sentiments à dégager, et nous les faire partager au travers de l expression corporelle et artistique...
Quels sont les meilleurs résultats que tu es obtenu ?
Les 9 titres absolus de championne de France de Delphine ,7 ème au monde de Moscou à la corde et les JO de Londres mais aussi beaucoup de titres nationaux en avenir espoir junior senior et villancher. Je ne listerais pas les podiums mais chacun d'entre eux a été une grande fierté...Il y a aussi la magnifique reconversion dans le monde artistique de Nathalie Fauquette danseuse reconnue des comédies musicales et autre compagnie de renom.
Qui sont les premières filles que tu as commencé à entrainer et dans quel club ?
Au snos j ai formé beaucoup de gymnastes en GNG et surtout deux individuelles Sonia Lège et Emeline Debuschere... A partir de 1997 au pôle de Calais, j'ai eu sous ma responsabilité mon propre groupe de gymnastes. La première génération était formée de Laetitia Mancieri ( JO 2000) ; Anne Laure Klein ( JO 2000) ; Virginie Loddo ; Gaëlle Monteuis ; Caroline Delacourt ; Blandine Poupart ( ENS France Junior) ; Aurélie Lecomte ( ENS France Junior) ; Annabelle Ledrich ( entraîneur) ; Sarah Chatonnier ( ENS France Senior) ; Ludivine Julien ; Justine Holvoet ; puis Claire Lapère ( France junior ind) ; Nathalie Fauquette ( ind Monde 2005 2007 et ENS France ) ; Julie Gournay ( ind et ENS France) ; Agathe Vincourt ( ENS France Junior) ; Roxane Barbaste ( Ind Europe 2008) ;Marine Leclaire( ind France Senior) ; Marine Dupuis ; Charlotte Coste ( ind France Junior) ; Clémence Andreu Sabater ; Marguerite Bouvier ; Candice Lerebourg... Delphine Ledoux (JO 2012). Aujourd’hui Nada Jennane (Europe junior 2012 ind et championne de France JUNIOR 2013) ; Astrid Rabette (ind France Junior et vice championne de France Junior 2013) ; Axelle (Championne de France coupe Espoir2012) et Chloé Jovenin ; Alisson Chatelle ; Melany Duval ; Susie Queru ; Valérie Romanski (championne de France Avenir 2013) ; Julie Dewynter Et encore d autres qui ont pu bénéficier de la formation du pôle et leurs encadrants Svetlana Karbanov et Yannick Blanchard
Quelles formations as-tu reçu au cours de ta carrière ?
La meilleure formation pour moi a été les voyages et l'observation en compétition en salle d'échauffement. Au travers de chaque déplacement, je m'abreuvais de ce qui se faisait de mieux à l'étranger chez les Russes les Biélorusses l’Ukraine mais aussi l’Espagne l'Italie sans oublier La Bulgarie... Ensuite je me fais mes propres réflexions sur mon travail et je me remets en question sur chaque échauffement ou travail spécifique pour l'améliorer... On ne sait jamais tout sur tout et les regards extérieurs sont très importants pour moi même si au final c'est moi qui décide. Je n'omets jamais d'écouter les remarques des collègues ou des juges pour progresser : c'est essentiel ; car même si j affiche un tempérament bien tremper je suis quelqu'un de très sensible et qui parfois perd confiance en soi. Mais je sais que je peux compter sur certaines collègues fidèles et dont je me suis rapprochée surtout depuis 2005 et Montpellier.
Quels sont tes plus beaux souvenirs ?
Je dirais qu’il y en a plusieurs. La finale mondiale de Moscou à la corde de Delphine et le plus fort en émotion restera à jamais Montpellier... 13 ans de travail et l'aboutissement d'un énorme challenge...
Si tu avais un conseil à donner aux futurs entraineurs ?
Restez humble et ne pas cherchez la lumière. L’athlète et son bien être doivent être une priorité. La reconnaissance est longue mais la plus belle reste toujours celle de vos gymnastes. Etre forte et combattre chaque obstacle rend plus fort... Croyez-moi les embûches j'en ai connu pendant très longtemps et je me suis battue contre chaque injustice pour prouver encore et encore que l’on avait notre place.... Croire en soi et savoir se remettre en question sont aussi des clés importantes. On peut être exigent avec ses athlètes mais il faut toujours être juste et honnête. Un bon entraîneur doit savoir se faire comprendre et expliquer ce qu'il souhaite sans forcément le montrer... Savoir exploiter au mieux les qualités de ses gymnastes les mettre en valeur. Leur expliquer tous les termes gymniques et leur importance. Le discours et les échanges doivent être les mêmes pour être compris et assimiler ; même si la répétition des consignes est notre quotidien, il ne faut pas lâcher...
Quels sont les points compliqués à gérer quand on est entraineur ?
Le quotidien, l’adaptation, les coups de blues et le stress post compétitif... Il faut savoir re booster son athlète après un échec, les canaliser et les re cadrer après une victoire, gérer les petits bobos et les personnalités parfois plus fragiles chez les unes et plus fortes chez les autres, leur apprendre à se respecter et vivre en groupe ... En fait beaucoup de pédagogie pour ses pré ados et adolescentes en pleine construction de vie. Le sport de haut niveau est une très bonne préparation à la vie active, il forge le caractère et prône l'autonomie. La blessure de Delphine en 2005 a été très dure à gérer, la reprise fut longue mais tellement bien encadrée par l'équipe médicale qu'elle n'était plus qu'un mauvais souvenir trois mois plus tard...
Si tu devais revivre certains moments dans ta carrière, que revivrais-tu ?
Toutes les expériences bonnes ou mauvaises sont formatrices. Elles vous font mûrir et progresser... Elles vous permettent justement de ne jamais refaire deux fois la même erreur. J’aimerais juste revivre le cerceau de Montpellier dernier engin pour la qualification Olympique...et cette ambiance de tout un public derrière vous, j'en ai encore des frissons...
Tu as entrainé Delphine Ledoux, quels souvenirs gardes-tu ? Qui est aujourd'hui capable de prendre la relève ?
Delphine et moi, ce sont 13 années de travail, de joie, de peine, de coups de gueule, de blessures, de voyages, de compétitions, de rires, de larmes, de bonheur et l'aboutissement d'une complicité qui ne sera jamais fissurée. Delphine est une jeune femme généreuse et humble, dotée d'un caractère et d'une personnalité très forte. Son ambition et son perfectionniste lui ont permis de réaliser ses rêves... et lui permettront aussi de réaliser ceux à venir. Aujourd'hui, seule Ksenya peut prétendre à la qualification aux Jeux Olympiques de Rio. C’est une gymnaste complète avec beaucoup de caractère. Elle doit encore trouver sa propre identité pour se démarquer des autres gymnastes. Elle en a le potentiel technique et corporel. Avec l'expérience des compétitions elle relèvera ce défi avec le soutien de tous. Je lui souhaite sincèrement. Ensuite, nous avons de très jolies gymnastes beaucoup plus jeunes en devenir, sur qui il faudra compter pour l’accompagner et pour 2020.
En conclusion, pourquoi avoir voulu devenir entraineur ?
Tout simplement par passion et parce que j'adore entraîner. Ce qui compte beaucoup aussi pour moi ce sont les liens que je garde avec mes gymnastes et de voir ce qu'elles sont devenues. La reconnaissance qu'elles me portent est synonyme d'un très grand respect (même des années plus tard) et que je leur renvoie en étant toujours là pour elles.
Re: Katia Guilliere
Cette interview est superbe, très touchante ... Merci du partage tigrenoir !
Lu'- Nombre de messages : 1507
Age : 32
Niveau de GR : Fan :)
Date d'inscription : 18/05/2012
Re: Katia Guilliere
moi je suis en avenir donc jai fait un stage et j ai vue katia elle est en pleine forme et quelqu un aurait pas de sphoto d elle sil vous plait???
melinouche- Nombre de messages : 39
Age : 21
Localisation : elbeuf
Emploi/loisirs : GR GR GR!!!!!!!
Niveau de GR : AVENIR Benjamine
Date d'inscription : 21/12/2013
Re: Katia Guilliere
j amerai bien etre comme elle je l admire tellement
melinouche- Nombre de messages : 39
Age : 21
Localisation : elbeuf
Emploi/loisirs : GR GR GR!!!!!!!
Niveau de GR : AVENIR Benjamine
Date d'inscription : 21/12/2013
Re: Katia Guilliere
Il des photos juste un peu plus haut ! Ou tu peux chercher sur Google je pense ... !
liline- Nombre de messages : 646
Age : 26
Emploi/loisirs : GR
Date d'inscription : 14/02/2012
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